Territoire Causses et Cévennes

Les Causses et les Cévennes ont été inscrits le 28 juin 2011 sur la liste prestigieuse du patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en tant que  « Paysage culturel de l'agropastoralisme méditerranéen ».

Ce vaste territoire français de 3023 km2 au sud du Massif Central s'ouvre sur la Méditerranée en région Occitane et s'étend sur quatre départements : Aveyron, Gard, Hérault, Lozère. Il possède cinq villes portes : Alès, Ganges, Lodève, Mende, Millau, trois grands sites et deux parcs : le Parc National des Cévennes et le Parc Naturel Régional des Grands Causses.

Qu'est-ce que l'agropastoralisme ?

L'agropastoralisme est une forme de pastoralisme qui associe l'élevage des troupeaux sur des parcours et la production de fourrages et de céréales pour leur alimentation.

Les Causses et les Cévennes présentent un cadre naturel grandiose dont la diversité des paysages méditerranéens est façonnée par l'homme et l'activité agro-pastorale depuis des millénaires.

Pour le visiteur, s'ouvre alors à la découverte une multitude d'images magiques nées de l'empreinte de la roche où transparaît, à qui sait les lire, une histoire agraire inédite, au travers d'un patrimoine discret et ingénieux, témoignage d'un réel savoir-faire de bâtisseurs (villages, architecture des bâtiments de ferme, drailles, bergeries, lavognes, ...)

Le visiteur se ressource et découvre les milles facettes d'un territoire unique dans parc méditerranéen lorsqu'il parcourt cet espace préservé le long de ses sentiers et de ses drailles. Chacun pourra peut-être rencontrer au détour d'un petit chemin un berger et son troupeau de brebis ou de chèvres, et déguster, lors d'une halte réparatrice, les produits naturels des exploitations.

Le Pélardon, le Roquefort toutes sortes de délicieux fromages, ne sont-ils pas le meilleur témoignage de cette activité agropastorale moderne, dynamique et inventive ?

De plus, 200 ambassadeurs du territoire (fermes, auberges, activités de plein air, chambres d'hôtes, gîtes...) seront heureux de vous recevoir. Le Trail de la Cité de Pierres est fier de faire partie de ces ambassadeurs.

sources : Causses & Cévennes UNESCO

La Cité de Pierres - Montpellier Le vieux, son histoire : Martel, une aventure hors du commun

À partir de la fin du Moyen Âge La Cité de Pierres à Montpellier-le-Vieux tomba progressivement dans l’oubli tout en devenant difficilement accessible.
Vers 1854 un officier du service géologique de l’armée aurait passé une dizaine de jours sur le site.

De 1880 à 1882, M. de Barbeyrac propriétaire sur le Causse Noir réalise quelques timides excursions. Le 10 mai 1883 , M. de Malafosse, président de la Société Géographique de Toulouse en compagnie de M. de Barbeyrac, explorent de façon sérieuse environ 50% de Montpellier-le-vieux. Deux publications verront le jour l'une dans le Bulletin n° 8 de la Société de géographie de Toulouse, et l'autre dans le journal l’Éclair de Montpellier par M. de Barbeyrac. Après cette visite, ils invitent Edouard Alfred Martel à les rejoindre dans cette aventure.

Edouard Alfred Martel déjà célèbre pour ses découvertes dans les Gorges du Tarn, alors qu’il n’avait que 25 ans, vint à Montpellier-le-Vieux en 1884. En 4 jours, du 11 au 14 septembre, il explora La Cité de Pierres dans tous les sens et s’enthousiasma pour cette nouvelle “Pompéi”, cette “Acropole des Cévennes”. Il sera accompagné de MM. Julien et M. Chabanon.

Dans le même temps des publications furent effectuées à la Société Géographique de Toulouse par M. de Malafosse, et au Club Alpin Français par Edouard Alfred Martel.
L’année suivante, en 11 jours du 2 au 13 septembre 1885, il réalisa le levé au 10.000e de la première carte de la Cité de Pierres avec l'aide d'Émile Foulquier.

Au début de 1886 une conférence au Club Alpin français faite par M. Trutat, conservateur du Musée d’Histoire Naturelle de Toulouse, impressionna les membres de ce club éminent. Ils décidèrent alors d’apporter leur concours au tracé et à la réalisation des premiers sentiers d’accès et de découverte du site.

Des guides purent alors faire visiter La Cité de Pierres depuis le village de La Roque Sainte Marguerite au fond des Gorges de la Dourbie. Ils conduisaient les premiers visiteurs à dos de mules et l’expédition prenait une journée complète aller et retour.

En 1902 le Touring Club de France participa à la construction de la route du Riou Sec. En 1938 la Société de l’Aven Armand (découverte par Edouard Alfred Martel en 1897) ouvrit une route d’accès au site de Montpellier-le-Vieux depuis le hameau du Maubert. La Cité de Pierres connut alors un véritable développement touristique.

Les dénicheurs du site furent M. de Barbeyrac et M. de Malafosse. M. Viré lui a donné sa dimension historique par ses découvertes archéologiques. M. Balsan et M. Birebent ont été les auteurs du premier guide touristique.

Cependant Edouard Alfred Martel reste le grand explorateur du site de Montpellier-le-Vieux et de sa “Cité de Pierres”:

  • Par sa vision, véritable précurseur d’une ère nouvelle de découvertes.
  • Par son énergie et par son talent d’explorateur, repoussant toutes les difficultés techniques de l’époque.
  • Par ses multiples publications qui inlassablement ont déployé son enthousiasme auprès du plus grand nombre.